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Tchad et AES : réunions à N’Djamena pour lutter contre le terrorisme et soutenir le Mali, et le dernier valorise sa coalition sahélienne au BAMEX’25

Diplomatie : le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, effectue ce mercredi 6 août 2025 une visite de travail à Niamey (Officiel)

Autre presse - 14/11/2025

Du 11 au 14 novembre 2025, Bamako a accueilli le premier Forum et Salon International de la Défense et de la Sécurité – BAMEX’25, sous le thème : « Construire une architecture sécuritaire autonome ». Cet événement historique intervient à un moment crucial où plusieurs médias et chancelleries occidentales, notamment en France et aux États-Unis, annonçaient la « chute imminente » du régime malien et la « mise sous siège » de sa capitale par des groupes terroristes. En organisant ce forum d’envergure internationale, le Mali a voulu répondre aux campagnes de désinformation et démontrer, preuves à l’appui, qu’il demeure debout, stable et souverain, entouré d’alliés africains capables de défendre leurs intérêts communs. Le BAMEX’25 s’est ainsi imposé comme un acte de résistance politique et symbolique, une vitrine du renouveau stratégique du Sahel, et une affirmation du droit de l’Afrique à décider de son propre destin. Un forum qui incarne la stabilité et la souveraineté du Mali À l’occasion du BAMEX’25, sur le volet du forum, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a déclaré à la presse nationale et internationale : « Nous sommes à Bamako. Nous ne sommes pas assiégés. Nous sommes libres. » Ces mots résonnent comme une réponse directe aux discours alarmistes qui annonçaient la désintégration du pays. Par ailleurs, la présence de délégations venues de plus de quinze pays, de ministres, de chefs militaires, d’industriels et d’investisseurs, prouve la vitalité diplomatique du Mali et la confiance croissante en ses institutions. Sous le thème de la souveraineté sécuritaire, le BAMEX’25 a réuni des acteurs majeurs du continent, ainsi que des partenaires stratégiques comme la Turquie (invitée d’honneur) et l’Iran, deux pays symboles d’indépendance vis-à-vis de l’ordre occidental. Ce forum a donc marqué la fin d’un cycle de dépendance et le début d’un modèle africain de sécurité fondé sur les capacités nationales et la coopération régionale. Un message clair à l’Occident : le Mali ne cédera plus à la domination Depuis le départ des forces étrangères de son territoire et la prise de pouvoir par Assimi Goïta, le Mali est devenu la cible d’une intense guerre médiatique et diplomatique. La France, les États-Unis et leurs alliés, dont la présence autrefois permissive avait permis le pillage des richesses maliennes sous l’ancien régime, ont tout intérêt à voir le renversement du gouvernement actuel. Ces puissances tentent de saper la stabilité du Mali afin de retrouver un accès à ses ressources stratégiques, notamment l’uranium, le pétrole et les métaux rares. Des rapports médiatiques récentes indiquent que, dans les mois passés, l’administration Trump avait proposé une transaction controversée : éliminer certains chefs de groupes terroristes en échange de l’exploitation des mines de lithium malien. Cette manœuvre montre que les pressions occidentales ne sont pas uniquement sécuritaires, mais directement liées à des enjeux économiques et à la volonté de reprendre le contrôle des ressources nationales. En réalité, le gouvernement malien dénonce ces campagnes et propositions comme des tentatives d’intimidation et de recolonisation indirecte, et affirme que son pays défendra sa souveraineté et ses richesses par ses propres moyens. Le message envoyé depuis Bamako est clair et sans équivoque : Le Mali ne retournera jamais à l’ère du pillage et de la soumission. Il protège ses ressources et consolide ses alliances régionales pour assurer sa stabilité et sa sécurité. Le Bloc des États du Sahel (AES) : une alliance stratégique contre le terrorisme et l’ingérence Depuis les attaques récentes perpétrées par les groupes terroristes contre les pays du Sahel, et en particulier le Mali, le Bloc des États du Sahel (AES) a considérablement intensifié ses efforts pour faire face à ces menaces. Ces actions sont menées sans recours à des interventions étrangères, affirmant ainsi la capacité des pays membres à protéger leur territoire et leurs populations de manière autonome. Créé en septembre 2023, l’AES – réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger – constitue aujourd’hui le pilier central de la nouvelle architecture sécuritaire africaine. Cette alliance incarne la réponse collective du Sahel à la fois militaire, politique et économique, et démontre que la souveraineté régionale peut se défendre efficacement par la coopération africaine. Le 19 octobre 2025, les chefs d’état-major des trois pays se sont réunis à Niamey pour finaliser la création d’une force conjointe de défense, capable de mener des opérations coordonnées et d’assurer la sécurité régionale sans appui étranger. Quelques semaines plus tard, les ministres de la Défense ont confirmé la mise en œuvre opérationnelle de cette force commune. L’objectif de l’AES est clair et ambitieux. Premièrement, il s’agit de neutraliser durablement les groupes terroristes qui menacent la stabilité du Sahel. Deuxièmement, il vise à empêcher toute forme d’ingérence extérieure, qu’elle soit militaire, économique ou médiatique, afin que les nations du Sahel puissent agir librement et protéger leurs intérêts souverains. Le Tchad, un allié de poids et un futur membre du bloc AES Le Tchad joue un rôle diplomatique et stratégique croissant dans la consolidation du front sahélien. Le 5 novembre 2025, la capitale tchadienne N’Djamena a accueilli une importante rencontre entre les ambassadeurs du Mali, du Niger et du Burkina Faso au cours de laquelle le Tchad a exprimé son intention de soutenir activement le bloc AES. Cette réunion a abouti à un consensus sur le renforcement de la coopération militaire et diplomatique face aux menaces communes. De plus en plus impliqué dans la coordination régionale, le Tchad est désormais perçu comme un allié fiable du Mali et du bloc AES, et son adhésion officielle à l’alliance ne semble être qu’une question de temps selon des observateurs. Cette extension s’est manifestée mi-janvier 2025 lorsque le président tchadien Idriss Déby a envoyé un message secret à son homologue malien Assimi Goïta via une délégation de haut niveau dirigée par le ministre de l’Infrastructure et du Développement rural, Aziz Mohamed Saleh, contenant selon des rapports publiés à l’époque le souhait explicite du Tchad de rejoindre le bloc d’AES, et les visites qui ont suivi au Niger et les accords signés lors de la visite du 6 août 2025 reflètent l’intérêt réel de N’Djamena pour une adhésion effective au bloc. L’intérêt du Congo : vers une expansion stratégique du modèle sahélien La dynamique du BAMEX’25 a également attiré l’attention du Congo, dont le vice-premier ministre et ministre de la Défense, Guy Kabombo Muadiamvita, a exprimé le souhait de renforcer la coopération militaire avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Le président Félix Tshisekedi partage la vision d’une Afrique maîtresse de son destin, appelant à une solidarité continentale contre les menaces communes. Cette ouverture démontre que le modèle du bloc AES inspire au-delà du Sahel. Les experts en sécurités estiment qu’une éventuelle adhésion du Congo représenterait une avancée majeure vers un front panafricain contre le terrorisme et l’exploitation étrangère, consolidant l’idée d’une Afrique qui se défend par ses propres forces et ses propres alliances. Conclusion : une Afrique debout, unie et souveraine À travers le BAMEX’25, le Mali a démontré que malgré les attaques médiatiques occidentales, les menaces terroristes et les prédictions de déstabilisation, il reste debout, confiant et maître de son avenir. Son engagement au sein du bloc AES, renforcé par l’appui imminent du Tchad et l’intérêt du Congo, ouvre la voie à une union africaine de sécurité capable de défendre le continent sans tutelle étrangère. L’adhésion du Tchad représente un renforcement majeur de la force régionale, permettant de mieux coordonner les opérations militaires contre les groupes terroristes et de sécuriser les zones sensibles, notamment autour du lac Tchad. Au-delà du volet sécuritaire, l’intégration du Tchad favorisera également la coopération économique et le partage des ressources, offrant une meilleure résilience face aux crises alimentaires, énergétiques et financières qui affectent le Sahel. Le bloc AES devient ainsi un instrument stratégique capable de répondre simultanément aux menaces militaires et aux défis socio-économiques de la région. Le message envoyé à l’Occident est limpide : le Mali et ses alliés ne sont ni isolés ni vulnérables. Avec le soutien du Tchad et la perspective d’une coalition élargie, ils protègent leurs richesses, défendent leur souveraineté, et construisent un avenir fondé sur la sécurité, la stabilité, la solidarité et la prospérité africaine.

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