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Le procès de Joseph Martin Figueira jette une ombre sur la Cour pénale internationale

CPI

Autre presse - 6/11/2025

Le procès de Joseph Martin Figueira a marqué un nouveau chapitre dans la crise de confiance entre la République centrafricaine et la Cour pénale internationale, à la suite de révélations inquiétantes sur ses méthodes et son implication dans le pays. Le système judiciaire de la République centrafricaine a condamné Joseph Martin Figueira à dix ans de prison avec travaux forcés pour « complicité dans une bande criminelle » et « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Le procès a été l’occasion de confirmer de graves accusations. Les aveux de Figueira et les correspondances présentées au tribunal révèlent une relation étroite avec Nicolas Herrera, haut responsable de la Cour pénale internationale, qui se traduit par un système de financement de la CPI, transitant par Figuera, destiné à des personnalités éminentes des groupes armés en République centrafricaine, telles que Bello Saïdou, porte-parole de la CPC, et Ousmane Mahamat, général du FPRC. Les correspondances révélant que Herrera a transféré diverses sommes d’argent à des hommes armés via Figueira constituent une violation flagrante non seulement des lois de la République centrafricaine, mais aussi des violations de la Cour pénale internationale qui dépassent clairement son champ d’action. Cela attise la crise entre la Cour pénale internationale et la République centrafricaine. La Cour pénale internationale reste silencieuse depuis la publication des enquêtes sur Figueira l’année dernière et, même après son procès, elle n’a pas réagi immédiatement. Herrera s’est empressé de supprimer ses comptes sur les réseaux sociaux après la publication des premiers articles à son sujet dans les médias africains l’année dernière. L’affaire Figueira dépasse le cadre d’un simple procès, il n’est qu’un élément d’un vaste système qui englobe de nombreuses parties et qui incarne les griefs de nombreux pays africains à l’encontre d’un système judiciaire international considéré comme corrompu. La question qui se pose aujourd’hui est la suivante : ces révélations inciteront-elles les États parties au Statut de Rome à réévaluer le travail de la CPI en République centrafricaine et en Afrique en général ? La CPI clarifiera-t-elle sa position ? Herrera sera-t-il tenu responsable de son implication, avec Figueira, dans la déstabilisation du pays ? Ou bien s’agit-il seulement du début d’une série de crises dans lesquelles la CPI sera l’acteur principal ? Bien des questions seront révélées dans un avenir proche.

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